_
« Bagdad est blême. Ses toits et terrasses sont
couverts par un linceul d’albâtre qui s’unit à la nuit. Dans les eaux lourdes
du Tigre, les carpes remontent à la surface, attirées par les faisceaux
lumineux qui trouent le ciel et par les reflets de la pleine lune qui
s’émiettent telles des perles échappées d’un écrin de velours.
Ce n’est pas encore l’aube mais la ville ne dort pas.
Ou plutôt, elle ne dort plus. Des explosions retentissent à l’ouest et au sud,
là où se dressent quelques palais du tyran. A chaque fracas, un souffle
puissant fait trembler le sol et les murs. C’est l’ombre de la guerre, encore
une, certainement pas la dernière, qui déploie ses ailes. »
_
J'aime beaucoup ces extraits. Je vais me procurer l'ouvrage. ( je vous adresse ce message d'Epidaure assoupie). Merci! Brigitte P.
RépondreSupprimer